En visite surprise à Marseille, Emmanuel Macron veut "porter un coup d'arrêt" au trafic de drogue

Le président Emmanuel Macron a effectué une visite surprise à Marseille ce mardi dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. Il a assuré que le gouvernement avait lancé une

"opération sans précédent" contre les trafics dans la cité phocéenne ainsi que dans d'autres villes de France. Le chef de l'État est accompagné du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.

Deux semaines après l'appel alarmant des magistrats marseillais réclamant un "plan Marshall" pour sauver Marseille du narcotrafic qui la gangrène, Emmanuel Macron a choisi de se rendre dans la cité phocéenne pour une opération visant à faire "place nette" contre la drogue.

Accompagné du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et de la secrétaire d'État à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, le président a débuté sa visite par la cité de la Castellane, dans le nord de Marseille, pour une "première opération 'Place nette XXL'", mobilisant d'importants effectifs de police pendant plusieurs semaines.

"À Marseille et dans d'autres villes de France, c'est une opération sans précédent que nous avons lancée pour porter un coup d'arrêt aux trafics de drogues, assurer l'ordre républicain, faire 'place nette'", a déclaré le chef de l'État.

"Le but, c'est d'essayer de détruire les réseaux et les trafiquants et que les quelques uns qui vous rendent la vie impossible s'en aillent", a expliqué Emmanuel Macron sur place.

Selon Le Figaro, 4 000 policiers seront mobilisés chaque semaine à Marseille et dans les communes alentours, où 170 cibles ont été identifiées.

Le président Macron a souligné l'importance d'assainir la situation et d'avoir un impact fort dans les semaines à venir. Cette visite intervient dans un contexte où la guerre des territoires pour le contrôle des points de deal de la cité phocéenne a causé de nombreuses victimes.

Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a alerté sur la possibilité d'une reprise des violences, malgré une certaine accalmie en début d'année.

La lutte contre le trafic de drogue à Marseille est qualifiée de "guerre de tranchées" par le président de la commission d'enquête parlementaire, Jérôme Durain. Ce dernier estime que la situation observée à Marseille pourrait préfigurer l'évolution du trafic de stupéfiants à l'échelle nationale.

Pierre-Edouard Colliex, le nouveau préfet de police des Bouches-du-Rhône, a souligné la nécessité de ne pas laisser de terrain aux trafiquants, décrivant une action de la puissance publique qui s'apparente parfois à une "guérilla du faible (face) au fort".

Cette visite du président Macron à Marseille témoigne de la détermination du gouvernement à lutter contre le trafic de drogue et à rétablir l'ordre républicain dans les quartiers touchés par ce fléau. Foto-Philippe Alès, Wikimedia commons.