Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a défendu lundi devant l'Assemblée nationale le besoin d'une enveloppe de 413 milliards d'euros sur sept ans pour la
"réparation d'un outil" de défense "abîmé" et pour "transformer" certaines fonctions des armées.
La hausse sensible du budget militaire sur le gril de l’Assemblée. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a défendu lundi 22 mai devant l'Hémicycle le besoin d'une enveloppe de 413 milliards d'euros sur sept ans pour la "réparation d'un outil" de défense "abîmé" et pour "transformer" certaines fonctions des armées.
En ouverture des débats dans l'Hémicycle sur le projet de loi de programmation militaire 2024-2030 (LPM), le ministre a soutenu un texte qui "ne propose pas une rupture fondamentale avec notre modèle historique", mais suggère de l'"adapter" dans un contexte de "compétition plus dure entre grandes puissances, sur fond de prolifération nucléaire".
Le texte doit "poursuivre une réparation d'un outil de défense abîmé dans le passé par des politiques court-termistes", a encore affirmé le ministre.
"Un moment de vérité politique"
Anticipant les critiques des oppositions qui dénoncent des effets d'annonce, le ministre a invité les députés à "un moment de vérité politique" et à un débat "modèle contre modèle".
Si les 413,3 milliards promis constituent une nette hausse par rapport à la précédente loi (295 milliards pour 2019-2025), les oppositions entendent attaquer le texte par plusieurs fronts, notamment par le sujet des 13,3 milliards qui dépendront de ressources extra-budgétaires. "Elles ont toujours existé", a martelé M. Lecornu.
Les opposants à cette LPM lui reprochent également de repousser les hausses de budget les plus importantes après 2027, et la fin du second quinquennat Macron.
Critiquant ceux qui ont "réduit les budgets de nos armées quand ils étaient aux responsabilités", une allusion aux LR et aux socialistes, le ministre a souligné que les hausses budgétaires accordées aux armées ont débuté dès le précédent quinquennat.
Inquiétudes de l’opposition
"Nos dépenses militaires doivent rester soutenables pour nos finances publiques", a-t-il aussi insisté, alors que l'opposition entend contraindre le gouvernement à investir davantage pendant ce quinquennat. Lecornu a également avancé que les investissements étaient définis "en fonction du besoin" des armées et "de la capacité de nos industriels à produire". Foto--GautierGadriot, Wikimedia commons.