
Le Royaume-Uni a procédé à sa première expulsion de migrant vers la France dans le cadre du nouvel accord « un pour un » lancé par Keir Starmer.
Le ministère de l’Intérieur a confirmé qu’un homme, arrivé par bateau en août, avait été renvoyé en France ce matin sur un vol commercial.
La ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a qualifié cette opération de « premier pas important » vers un meilleur contrôle des frontières. « Le message est clair », a-t-elle déclaré. « Si vous entrez illégalement au Royaume-Uni, nous chercherons à vous renvoyer. »
L’accord avec la France, signé en juillet et entré en vigueur le mois dernier, repose sur un système d’échange : pour chaque migrant renvoyé en France après une traversée illégale, le Royaume-Uni accepte une personne déjà en France dont la demande d’asile est légitime.
D’autres expulsions sont prévues dans les semaines à venir, tandis que les premiers demandeurs d’asile empruntant la nouvelle voie légale devraient arriver bientôt.
Cette annonce intervient après un revers pour le gouvernement : plus tôt cette semaine, un tribunal a bloqué l’expulsion d’un homme érythréen affirmant être victime d’esclavage moderne. Il a obtenu 14 jours pour présenter son dossier, mais le ministère de l’Intérieur a fait appel pour réduire ce délai. Une révision plus large des lois sur l’esclavage moderne est également en cours, afin d’éviter, selon le gouvernement, que le système ne soit détourné.
Mahmood a tenu à préciser : Le Royaume-Uni aidera toujours ceux qui fuient véritablement les persécutions — mais cela doit se faire de manière sûre, légale et organisée, et non via des traversées dangereuses. »
Depuis le début de l’année, plus de 30 000 personnes ont traversé la Manche à bord de petites embarcations — un record à ce stade de l’année depuis que ces chiffres sont publiés. La colère du public grandit : un sondage réalisé par Sky News la semaine dernière a révélé que l’immigration est désormais la première préoccupation des électeurs, devant l’économie et le NHS.
Le gouvernement espère que ce nouveau système aura un effet dissuasif, en décourageant les migrants de payer des passeurs s’ils savent qu’ils risquent d’être expulsés. Pour l’instant, les chiffres restent modestes, mais les ministres affirment que le dispositif montera en puissance au fil du temps. Foto-Steve Cadman, Wikimedia commons.

















































































































































































