Le président français et le chancelier allemand ont demandé jeudi "l'organisation de nouvelles élections" dans "les meilleurs délais" dans les quatre municipalités
contestées du nord du Kosovo, alors que la région est en proie à des affrontements depuis plusieurs jours.
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse durant le deuxième sommet de la Communauté politique européenne (CPE), à Bulboaca, en Moldavie, le 1er juin 2023. Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse durant le deuxième sommet de la Communauté politique européenne (CPE), à Bulboaca, en Moldavie.
Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont demandé jeudi 1er juin l'organisation de nouvelles élections dans des municipalités contestées du nord du Kosovo, théâtre de récents affrontements.
"Nous avons demandé aux deux parties l'organisation dans les meilleurs délais de nouvelles élections dans ces quatre municipalités", a déclaré le chef de l'État français à l'issue d'une réunion quadripartite avec les présidents serbe et kosovare à Chisinau, en Moldavie, en marge d'un sommet de la Communauté politique européenne (CPE).
Selon le président français, cette demande implique un "engagement de la part du Kosovo" et la "participation à ces élections de manière claire de la part de la partie serbe".
Interrogée peu après sur ce point, la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, a assuré qu'elle était "prête à envisager" cette possibilité.
Des "décisions claires" ont été demandées aux deux dirigeants "pour la semaine prochaine", a insisté Emmanuel Macron, évoquant aussi "le règlement prioritaire et sans délai de la question de l'association des municipalités serbes de la part du Kosovo".
Dans le même temps, le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borell, réunira les ministres des deux parties sur l'association de ces municipalités serbes, a ajouté Emmanuel Macron.
Le chef de l'État français a aussi déploré "l'organisation regrettable d'élections alors que les garanties de bon déroulement n'étaient pas fournies" et l'élection de "quatre maires avec moins de 5 % des votants, ce qui n'est évidemment pas une condition de légitimité".
Depuis quelques jours, la situation est très tendue dans la région, qui va de crise en crise depuis des années. De nombreux membres de la communauté serbe majoritaire dans quatre villes du Nord ne reconnaissent pas l'autorité de Pristina et sont fidèles à Belgrade. Foto-Wikimedia commons.